(Edito) Puisqu’on vous dit que c’est mathématique !

Puisque la théorie de la relativité d'Einstein est sur la sellette, il n'y pas de raison que les simples règles de mathématiques ne soient pas menacées par le discours post-sénatoriales de la maj...minorité.

Par Cousin NEUNEU

Au lendemain des élections sénatoriales, qui ont vu pour la première fois depuis 50 ans la gauche devenir majoritaire à la haute assemblée, les représentants de l’UMP répandent ad libitum (on n’a pas dit ad nauseam !) autour d’eux les fameux éléments de langage qu’on leur a demandé de bien vouloir communiquer tous azimuts sur le thème : ces résultats sont la conséquence mécanique des élections locales intervenues depuis plusieurs années.

Eléments de langage, ou plutôt aliments de langage, puisqu’ils sont destinés in fine à servir la soupe aux masses ignares qu’il convient d’éclairer puisque, démocratie oblige, obtenir leur suffrage reste essentiel pour parvenir au pouvoir et, si possible, s’y maintenir.

Bref, ce matin, au réveil, nous apprîmes que le Sénat avait basculé. Et que, selon Monsieur Copé et ses amis, c’était prévu, finalement, pour les raisons susmentionnées. On s’étonnera de n’avoir pas entendu ce langage d’une logique toute mathématique avant les élections. On s’étonnera également de ne pas entendre parler du taux de participation, de tous ces indécis sans étiquette, qu’un souffle politique peut influencer vers la droite comme la gauche. Ou encore des réformes initiées par le gouvernement en place, qui bouleversent les équilibres institutionnels et financiers entre Etat et Collectivités locales, des réformes qui ont provoqué des mécontentements jusque chez les élus de la majorité présidentielle.

Balivernes ! Billevesées de cerveaux malades et d’amateurs de complots en tous genres ! C’est la faute aux élections précédentes, on vous dit…

Cette logique mathématique, par extraordinaire et toujours selon les mêmes, ne trouvera plus à s’appliquer samedi prochain, à l’occasion de l’élection du président du Sénat. Le sortant, Gérard Larcher, a toutes ses chances, répètent-ils, alors qu’il appartient depuis dimanche soir à la minorité sénatoriale. Si, si ! Miracle de la politique : ce qui est logique ne l’est pas forcément. Et inversement.

Cela s’appelle le théorème de Guéant : « la vérité du jour n’est pas celle du lendemain ».

Sans avoir la naïveté de penser qu’un tel discours appartient à la seule formation du président Sarkozy, on se dit qu’à continuer comme ça, à  réduire la politique à un plan com’, les présidentielles de 2012 risquent bien de nous rappeler des élections précédentes. Celles de 2002, par exemple…

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